Brigadier-chef Anne-Laure

Anne-Laure est une femme prévoyante et organisée. Engagée dans l’armée en 2015, elle vient de signer un deuxième contrat de six ans, un an de plus que son contrat initiale. Jusqu’au début de cette année elle était la seule femme opérateur de tourelle dans le 1er régiment de chasseurs. Mais, sachant fort bien que l’intérieur d’un char Leclerc n’est pas praticable pour une femme enceinte, elle a demandé à la fin 2020 un poste plus en adéquation avec cette situation potentiel. Et elle a bien fait car le projet de son couple de fonder une famille est en passe de se réaliser. Bébé Jules devrait pointer le bout de son petit nez début novembre…

Brigadier Chef Titaua

Titaua (prononcer Titawa en accentuant la première syllabe) a quitté son ile natale de Taha’a (entre Tahiti et Bora-Bora en Polynésie française) à 19 ans, troquant son paréo pour le treillis de l’armée de terre. Dix ans plus tard elle est mécanicienne NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) au 1er régiment de chasseurs. « Les études ne m’intéressaient pas trop et plutôt que de passer mes journées à traîner dehors, je voulais faire quelque chose. En plus, je ne voulais pas rester en Polynésie et je voulais me rapprocher de ma sœur, adoptée en Métropole », raconte-t-elle…

Maréchal des logis Julie

Julie, météorologue au 3e régiment d’hélicoptères de combat, rit quand je lui demande pourquoi elle n’a pas préféré l’armée de l’air ou la marine à l’armée de terre pour y pratiquer son métier. « C’était évident pour moi de choisir l’armée de terre, car mon grand-père et mon père y ont fait leur carrière », explique-t-elle. Mais le métier de météorologue lui était inconnu et c’est le CIRFA (Centres d’Information et de Recrutement des Forces Armées) de Strasbourg « qui m’a parlé de météo » raconte cette jeune Alsacienne. On lui propose de passer une semaine en immersion pour découvrir le milieu, et voilà Julie mordue par la météo…

Lieutenant Lucie

Lucie est la seule femme chef de peloton au 1er régiment de chasseurs à Thierville-sur-Meuse. Son matériel de travail pèse environ 55 tonnes, pour une largeur de 3m60 et une hauteur de 3m06. En dépit de cette taille imposante, l’espace de travail à l’intérieur du char de combat Leclerc, car c’est bien de lui qu’il s’agit, est extrêmement réduit. Ayant eu la chance moi-même de faire un petit tour à bord il y a quelques années, je confirme…

Sergent-chef Charlotte

Parfois les parents ne se rendent pas compte que le journal télévisé peut avoir une forte impression sur leurs jeunes enfants et même déterminer ce qu’ils choisiront comme métier. Ce fut le cas pour Charlotte, marquée petite par les images de la Guerre du Golfe et aujourd’hui démineuse. « Je pense vraiment que ce sont ces images qui m’ont décidé d’être militaire. De tout façon je ne me souviens pas d’avoir voulu faire autre chose que d’être militaire », sourit-elle rapidement…

Camille Boutron

Camille Boutron, docteure en sociologie, est une experte reconnue sur la place des femmes dans les organisations armées et leur participation aux conflits. Comme ces sujets sont aussi la raison d’être de Wombat et que Camille s’est inspirée pour orienter ses recherches au sein de l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’École militaire) de propos tenus par les femmes dont les portraits sont brossés sur ce site, il me semblait très intéressant de l’interviewer à son tour. « Je n’ai pas l’habitude de me retrouver de l’autre côté du miroir », m’a-t-elle dit en riant, mais elle s’est prêtée volontiers à l’exercice même si le jour de notre conversation via Skype interposé elle se remettait doucement d’une infection de la Covid…

Commandant Samantha Harvey

Ce n’est pas parce que vous échouez à un moment donné qu’il ne faut pas persister… pour ensuite pouvoir vous révéler très performante dans le domaine en question. Dans le cas de Sam (elle préfère Sam à Samantha), ce domaine c’est l’armée britannique où elle prendra son grade de lieutenant-colonelle le 31 août. Actuellement cheffe de la division de la sécurité aérienne au Joint Helicopter Command (commandement interarmées d’hélicoptères), elle avait échoué lors de sa première tentative pour devenir militaire il y a 17 ans…

Hélène Boccandé

Hélène se destinait à devenir infirmière. Elle est devenue soudeuse sur les composants de la chaufferie nucléaire des sous-marins chez Naval Group. Deux mondes qui ne se ressemblent, mais alors, pas du tout ! Sauf que dans les deux cas il faut être perfectionniste et qu’il faut avoir le sens de la minutie ainsi que du travail très bien fait car la vie des gens en dépend. Comment en est-elle arrivée à faire ce métier difficile où les femmes se font extrêmement rares, mais dans lequel elle s’épanouie complètement…

Marielle Roux

Marielle admet volontiers avoir « toujours été intéressée par les maths », baignée dedans par ses parents, professeurs de maths et de physique. Attirée par l’informatique, elle entreprend un Master en informatique durant lequel il faut faire un stage. « Je l’ai réalisé dans une banque et là je me suis vite rendue compte que l’informatique de gestion ne me plaisait pas », précise-t-elle. Alors elle œuvre pendant une grosse décennie dans le domaine spatial avant d’aborder celui de l’aéronautique. Aujourd’hui, au sein de Collins Aerospace - Avionics elle est directeur Europe certification, safety, cybersécurité & IA (intelligence artificielle)…

Capitaine Lauriane

Petite fille Lauriane voulait être “pilote d’avion rose”. Évidemment, les Mirage 2000-D qu’elle pilote 25 ans plus tard ne sont pas roses, mais bon, elle fait avec! Seule piloté de chasse féminine pour le moment sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, cette jeune femme souriante vient de se qualifier comme pilote opérationnelle et partira pour sa première opération extérieur [OPEX] d’ici deux mois…

Sergent Charlène

Charlène, maître-chien au 132e Régiment d’infanterie cynotechnique, travaillait dans une librairie de grande enseigne dans le nord de la France lors de la vague d’attentats en 2015 et 2016. Déjà attirée par l’activité physique que promet l’armée et nourrie par les histoires racontées par son père concernant son service militaire en Allemagne, elle s’est dit qu’il était temps de prendre une décision…

Lieutenant Miléna

Le lieutenant Miléna a pris le commandement d’une section de combat du génie il y a tout juste six mois. Elle y est la seule femme « mais pour le moment je n’ai eu aucune difficulté avec ma section », dit-elle, expliquantque même si elle est jeune, elle a été formée pour être chef de section. Si ses hommes ne comprennent passes décisions, elle est ouverte au dialogue, mais il est clair que c’est elle qui commande ! « Il ne faut pas s’attendre à être acceptée par tous », remarque-t-elle, lucide…

Commandant Anaïs

Anaïs ne sera plus commandant mais lieutenant-colonelle en 2021, même si la date exacte reste à déterminer. Cette jeune femme avenante sait aussi qu’elle quittera la grisaille de la base aérienne 105 Evreux, à une centaine de kilomètres à l’ouest-nord-ouest de Paris, pour prendre un poste de commandement sous les cieux plus cléments de la Martinique où elle sera directrice du pôle aéronautique étatique. « Sur l’aéroport civil il y a une zone militaire dont je serai responsable », m’explique-t-elle en ajoutant, enthousiaste, que l’avantage de travailler au sein des forces armées c’est « qu’on peut vivre plusieurs carrières en une »…

Maréchal des logis Kathleen

Il ne faut pas penser que s’inscrire à Pôle Emploi est une perte de temps. Car c’est par ce biais — plutôt inhabituel pour une militaire — que Kathleen a débuté sa carrière dans l’armée à presque 27 ans et se retrouve aujourd’hui contrôleur aérien et instructrice au 3e régiment d’hélicoptères de combat…

Adjudant Astrid

Fin novembre, lors de notre conversation, Astrid arbore encore les marques de bronzage imprimées sur le haut de son nez par ses lunettes de soleil. Seule femme instructeur [terme qu'elle préfère à instructrice] à l'École militaire de haute montagne (EMHM) à Chamonix, elle vient de terminer la saison d'escalade et s'apprête avec enthousiasme à aborder la saison de ski…

Maréchal-des-logis Malia

A 18 ans Malia cherche l’aventure. Elle l’a trouvera à Valence, au pied des Alpes à plus de 22 000 km, 36 heures de vol et 11 heures de décalage horaire de chez elle. La jeune femme, aujourd’hui transmetteuse et sportive de haut niveau, est originaire de l’île de Wallis, qui, avec celles de Futuna et Alofi, forment une collectivité d’outre-mer française située dans l’Océan Pacifique…

Sergent Myriam

Même si elle révait depuis son enfance de s'engager dans l'armée, Myriam, prévoyante, s'est d'abord tournée vers la restauration « pour après l'armée ». Consciente du fait qu'un militaire peut prendre sa retraite puis s'orienter vers une deuxième carrière, elle s'était dit qu'un brevet professionnel cuisine lui permettrait toujours de trouver du travail (sauf en période de pandémie mais espérons que cela n'arrive qu'une fois par siècle). Aujourd'hui chef d'équipe pompier militaire…

Nathalie Graciani

« Je n'aurais jamais imaginé réussir un parcours professionnel dans un environnement aussi technique avec un diplôme en langues étrangères, commerce et gestion », s’étonne encore Nathalie, même si cela fait presque trois décennies qu'elle enchaîne des responsabilités dans l’industrie. « C'est plutôt bon signe, cela prouve que même si on n'a pas suivi un cursus d'ingénieur, et si l’on est passionnée, il est possible d’accéder à des fonctions intéressantes dans des entreprises de haute technologie…

Brigadier Gwenaëlle

Au cours des deux dernières années, le brigadier Gwenaëlle du 1er régiment de spahis a été la seule femme du 'peloton d'aide à l'engagement amphibie', peloton spécialisé du régiment dans le combat amphibie et le renseignement. Elle a tenu deux ans mais après mure réflexion, elle a demandé à quitter cette unité (…) car « c'est très usant, ça me fatigue beaucoup et cela demande beaucoup, beaucoup de sacrifices »…

Maréchal-des-logis Delphine

Je me suis toujours demandé pourquoi le béret porté dans les régiments de montagne était beaucoup plus large que ceux portés dans d'autres régiments. « C'est pour pouvoir le bourrer de paille et ensuite y mettre les pieds au chaud », raconte Delphine en riant. Originaire de Grenoble, au pied des Alpes, Delphine a tout naturellement été attirée par un régiment de montagne, même si ce n'est pas son régiment d'origine…